Vous avez envie de passer le cap et arrêter de fumer. Même si la volonté est bien là, vous ne seriez pas contre un petit coup de pouce. La cigarette électronique (ou vape) vous paraît être un bon substitut et un moyen efficace pour arrêter de fumer.
De plus en plus populaire dans de nombreux pays et plus particulièrement en France, la cigarette électronique fait de nombreux adeptes. Vous avez entendu beaucoup de bien sur ce concept, mais pas que ! Alors, la vape… bonne ou mauvaise idée ?
Difficile de juger quand on n’a pas les bonnes infos. Ici, vous trouverez les réponses aux questions que vous vous posez. Dans cet article on reprend point par point les idées reçues sur la cigarette électronique, étude à l’appui, pour enfin avoir une réponse précise et juste sur le sujet.
Idée reçue N° 1 : on ne sait pas ce qu’il y a dedans !
Non, on connaît parfaitement tous les composants. En effet,
même si chaque marque à sa petite recette secrète, la composition reste la
même.
On retrouve dans chaque e-liquide un pourcentage
sensiblement similaire de ces ingrédients :
- Propylène glycol et la glycérine
végétale : 80 à 90 % (ces supports de dilution ont tous les deux la
particularité d’être combustibles à basse température). - Arômes : 3 à 15 % (le goût et les
saveurs). - Nicotine : 0 à 2 % (il existe
plusieurs taux de nicotine, 0 mg/ml, 3 mg/ml, 6 mg/ml, 10 ou 12 mg/ml,
16 ou 18 mg/ml, afin de satisfaire les besoins de chaque ancien fumeur). - Eau (facultatif) : 0 à 5 %
(fluidité du produit) - Alcool (facultatif) : 0 à 5 %
(fluidité du produit)
Remarque : la combinaison eau/alcool constitue moins de 5 %
d’un liquide dans la très grande majorité des cas. La part d’alcool étant
infime, elle ne pénètre pas dans le sang et n’a aucun effet sur le système
nerveux.
La liste des produits est disponible sur le site de l’Anses, l’Agence
Nationale de Sécurité Sanitaire. Elle a par ailleurs financé certaines études
pour prévenir des risques éventuels de consommation de ces e-liquide.
Enfin, le Tobacco Products Directive (TPD) réglemente la vape
et le e-liquide sur le territoire Europe. Les directives européennes
sont très précises afin de prévenir tout risque pour votre santé. Les produits
sont donc parfaitement contrôlés et on connaît très bien les composants
utilisés pour concevoir un liquide pour cigarette électronique.
Idée reçue N° 2 : on n’a pas assez de recul…
Les ingrédients que l’on retrouve dans un liquide sont parfaitement connus et largement utilisés dans d’autres domaines. C’est notamment le cas du propylène glycol qui est couramment utilisé dans le domaine alimentaire, cosmétique, mais aussi pharmaceutique.
Si des études ont pu prouver que le propylène glycol (PG) et la glycérine végétale (VG) n’ont aucun impact négatif sur la santé ou l’environnement, ce n’est peut-être pas le cas dans le cadre de l’inhalation du produit sous forme de vapeur avec une cigarette électronique ?
Eh bien, détrompez-vous. Là encore, de nombreuses études ont été menées depuis l’apparition en 2007 de cet accessoire pour vapoteur.
La plus récente date de septembre 2020 et a été réalisée par un groupe de toxicologue mandaté par le gouvernement britannique. Elle est venue compléter une étude d’un an sur la dangerosité des e-liquides pour vape. Il ressort de cette étude que la toxicité du PG et de la VG est extrêmement faible et peu préoccupante. Ces composants ne sont ni cancérigènes ni génotoxiques.
On sait également pour le propylène glycol notamment qu’il est rapidement métabolisé et excrété par l’urine par le corps humain. Dans l’environnement, il est parfaitement biodégradable. Autrement dit, il est sans danger et son degré de toxicité est très bas.
Enfin, une autre étude menée en 2021 couplée à des données d’une précédente analyse en 2014 permet également de préciser que la cigarette électronique et les liquides n’ont aucune incidence sur les maladies cardiovasculaires. En effet, les vapoteurs et non vapoteurs ont sensiblement les mêmes résultats, preuve que la vape n’a aucun impact significatif.
Idée reçue N° 3 : les arômes sont nocifs
Oui, et non. Depuis plus de 10 maintenant, de nombreuses études ont été menées sur chaque composant du e-liquide et l’utilisation de la vape.
Il y a peu, l’université de Caroline du Nord située aux États-Unis a analysé la consommation de différents arômes.
Il s’avère que si la très grande majorité est sans danger pour la santé, deux arômes bien particuliers pourraient être plus à risque. En effet, l’arôme vanille et l’arôme cannelle sont plus toxiques. La concentration de certaines molécules serait plus élevée que pour les autres arômes.
Idée reçue N° 4 : la vape est plus dangereuse que le tabac (vapotage passif)
Non, le tabac fait largement plus de dégâts que la cigarette électronique.
Dans une cigarette, on retrouve des produits très nocifs pour la santé et cancérigènes comme le monoxyde de carbone, l’arsenic ou encore le benzène. Ce n’est pas le cas pour la vape qui utilise en majeur parti du propylène glycol et de la glycérine végétale. Si les premiers sont très dangereux, les seconds ne présentent pas de risque majeur.
De plus, la combustion de la cigarette a de graves conséquences sur les voies respiratoire et cardiovasculaire. Une vape n’utilise pas le principe de combustion, mais de vapeur ce qui atténue largement les risques.
Pour ce qui est du vapotage passif, la vapeur se disperse dans l’air en quelques secondes contrairement à la fumée de tabac qui reste présente au moins 20 min. Il n’y a donc aucun risque pour les non-vapoteurs autour de vous.
Regardez cette petite vidéo pour en avoir le cœur net et retrouvez-nous juste après pour découvrir 3 autres idées reçues sur la cigarette électronique.
Idée reçue N° 5 : la Nicotine est cancérigène
Faux. Vous n’allez pas y croire, mais la nicotine n’est pas cancérigène. Ce n’est pas une molécule très bonne pour la santé puisqu’elle provoque des dépendances et joue avec votre système nerveux, mais elle n’est pas responsable des cancers. Vous pourriez la comparer à la caféine par exemple qui est un excitant et qui a tendance à rendre dépendant si la consommation est importante et régulière. C’est le cas de la nicotine qui rend extrêmement dépendant.
Lorsque l’on dit du tabac qu’il est cancérigène et responsable de nombreuses maladies, notamment cardiovasculaire, on ne parle pas de la nicotine, mais de la combustion générée par la cigarette et tous les composants directement produits par cette combustion. On retrouve notamment le monoxyde de carbone, l’ammoniac, l’acétone, le mercure, le plomb, le benzène, etc. Tous ces composants sont présents dans la fumée de cigarette et non dans la vapeur produite par une vape.
Idée reçue N° 6 : il y a eu des cas de décès dû à la vape
Non, les cas de décès aux États-Unis mis en cause par la cigarette électronique ont été élucidés et la vape n’est pas responsable. Enfin, pas tout à fait.
La pneumonie Evali qui a émergé à New York et au Texas aux États-Unis a débuté en 2019. Rapidement, les produits pour cigarette électronique ont été mis en cause. En 2020, 2807 cas ont été recensés dans 29 états américains et ont conduit à 68 décès.
Après étude, il s’avère que les produits des consommateurs étaient frelatés, c’est-à-dire achetés sur le marché noir, et contenait du THC (principe actif du cannabis) et d’autres substances illicites. De plus, pour certains usagers, le e-liquide était périmé.
Ce n’est donc pas la cigarette électronique qui est en cause, mais un mauvais usage de celle-ci.
Pour être sûr de consommer des produits de qualités, vous pouvez vérifier l’étiquetage et la mention des composants. Enfin, il est recommandé d’utiliser des e-liquides européens, notifiés ANSES ou ayant une certification AFNOR.
Idée reçue N° 7 : elle n’aide pas à arrêter le tabac
Au contraire, les résultats sont plutôt positifs. On remarque en France que la cigarette a permis à 72 % des vapoteurs d’arrêter de fumer ou de diminuer très fortement leur consommation de cigarette.
Pour l’Académie Nationale de médecine qui a pris position en 2015 pour la vaporette électronique contre la cigarette, elle est un bon moyen de substitution et un outil complémentaire pour se sevrer du tabac.
En effet, elle permet de reproduire les mêmes gestes et habitudes qui manquent tant les premiers jours et elle reproduit la fumée de cigarette grâce à la vapeur. Contrairement au patch qui dispense en continu de la nicotine, elle permet d’apporter la molécule par bouffée, tout comme une cigarette.
Enfin, la vape permet aussi de gérer le rythme de son sevrage avec la proposition sur le marché de produits plus ou moins dosés en nicotine (entre 0 et 20 mg/ml, et jusqu’à 88mg dans d’autres pays !)
Si vous faites une consommation raisonnable de votre cigarette électronique, il n’y a donc aucun risque ! C’est un très bon moyen d’arrêter de fumer et vous pouvez diminuer la nicotine et vous sevrer en douceur.